Des ensembles modernes et audacieux

Louis Tenaerts et le CIB construisent des maisons « par grappe », investissant des quartiers qu’ils marquent de leur empreinte. Deux d’entre eux méritent que l’on s’y attarde : le quartier Coghen à Uccle et le square du Castel Fleuri à Watermael-Boitsfort.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’avenue Coghen, percée depuis 1879, ne compte encore que quelques rares maisons. À partir de 1930, l’avenue se transforme en une artère bourgeoise. Tenaerts y construit seize maisons et un immeuble à appartements. Il crée là un véritable catalogue des tendances qu’il peut proposer à ses clients, qu’ils soient plutôt « décors géométriques » ou « lignes Paquebot ». Dans les rues adjacentes, l’architecte construit également des maisons au programme plus modeste. Au total, il érige plus de 30 bâtiments dans le quartier.Avenue Coghen 24 à 32a, Uccle (© ARCHistory/APEB, photo 2020).

Le square du Castel Fleuri a été loti au début des années 1930. Le CIB y acquiert plusieurs parcelles, de même que dans la drève du Duc voisine. Louis Tenaerts y construit, en 1934 et 1935, des villas à trois façades, jumelées ou isolées, et des maisons entre mitoyens, pour certaines franchement modernistes, avec leurs toitures plates (nos 13 et 15-17) et pour d’autres plus traditionnelles mais marquées par des jeux de balcons et de grandes verrières éclairant les cages d’escalier.Square du Castel Fleuri, Watermael-Boitsfort, après 1935. À gauche, au premier plan, les 17 à 13 et, à droite, les 14 et 12, dus à Louis Tenaerts (© Collection cartes postales Brussels Art Deco Society).

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