Des ensembles modernes et audacieux
Louis Tenaerts et le CIB construisent des maisons « par grappe », investissant des quartiers qu’ils marquent de leur empreinte. Deux d’entre eux méritent que l’on s’y attarde : le quartier Coghen à Uccle et le square du Castel Fleuri à Watermael-Boitsfort.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’avenue Coghen, percée depuis 1879, ne compte encore que quelques rares maisons. À partir de 1930, l’avenue se transforme en une artère bourgeoise. Tenaerts y construit seize maisons et un immeuble à appartements. Il crée là un véritable catalogue des tendances qu’il peut proposer à ses clients, qu’ils soient plutôt « décors géométriques » ou « lignes Paquebot ». Dans les rues adjacentes, l’architecte construit également des maisons au programme plus modeste. Au total, il érige plus de 30 bâtiments dans le quartier.
Le square du Castel Fleuri a été loti au début des années 1930. Le CIB y acquiert plusieurs parcelles, de même que dans la drève du Duc voisine. Louis Tenaerts y construit, en 1934 et 1935, des villas à trois façades, jumelées ou isolées, et des maisons entre mitoyens, pour certaines franchement modernistes, avec leurs toitures plates (nos 13 et 15-17) et pour d’autres plus traditionnelles mais marquées par des jeux de balcons et de grandes verrières éclairant les cages d’escalier.